Nos souvenirs aéroportuaires

De Philippe - 28/04/2017


ça c'est marquant
==> Une mission, un chef, des moyens (bon... pour les moyens)
==> Action réaction
==> Quantifier, qualifier
==> une cartouche un oiseau
==> on est chez nous on fait ce que l'on veut
==> le préfet je l'emmerde
==> sur le papier on ne s'interdit rien. Après...on fait à minima
==> NON j'ai décidé
==> c'est moi qui suis le chef

La liste est longue je ne voudrais pas lasser

Voici une photographie prise en 1988.

On peut remarquer notamment :

Pas encore le satellite 2 du hall A (je ne me rappelle pas l'année de sa construction)

Au satellite 1, un A300-B4 Air Inter, 314 sièges, ligne ORY.
Accosté par 2 passerelles en A5, personne ne s'en souvient, cela me faisait encore râler, il n'y a pas si longtemps :-)) OUI, 2 PASSERELLES EN A5 C'EST POSSIBLE !!

La gare de fret n'avait pas encore déménagé (me rappelle pas non plus la date).
Elle se trouve donc encore dans ce qui est devenu le bâtiment servitudes.

Entre elle et les salles d'embarquement du hall A, la mécanique avion et l'hôtellerie (que l'on appelle aujourd'hui le catering puisqu'on ne sait plus user de la langue française !).

Les salles d'embarquement du hall A étaient logées (et le sont toujours) dans l'aile Perrier, du nom de son architecte.

La Tour de contrôle et le Bureau de piste en bas à droite de la photo.
On imagine sur cette vue vers où le hall A aurait pu s'agrandir après le déménagement de la gare de fret, si l'Etat n'avait pas installé son bâtiment et sa Tour de contrôle à leur emplacement actuel, fermant ainsi tout horizon de développement d'infrastructures à destination du transport aérien, dans cette direction.

Mais où sont passés les pompiers les pompiers les pompiers ?
La caserne se trouvait encore à l'emplacement du hall B, à côté de la Gendarmerie et donc du portail de l'entrée principale de l'aéroport.

Stationné en "nose out" (càd le nez dehors !) et sur je ne sais plus quel numéro de parking Alpha (peut-être une variante d'A8 ?), un Fokker 28 TAT assurant une ligne AF, probablement Londres Heathrow via Nantes.
Les experts en sécurité se marreront en constatant qu'on ne se préoccupait pas vraiment du souffle entre avions à l'époque, parce que l'entrée au parking et la sortie de ce Fokker devaient quand même pas mal arroser le parking du bout !

Et au fond, le gros !
Les parkings A12 et A13 n'existaient pas encore, il devait être en A10 mais je n'en suis pas sûre du tout.
Les mauvaises langues diront que ce superbe 747 Air France devait être un dérouté ??!!
Eh ben non M'sieurs-Dames, vol régulier s'il vous plait !
Deux lignes différentes sur les Antilles, avec ORY en tête de pont.
Fort de France et Pointe à Pitre, un vol dit "descente" et une "remontée" par semaine pour chaque ligne. La descente venait de Paris et filait aux Antilles, la remontée faisait l'inverse.

Au second étage et en partie centrale du hall A, les stores du restaurant huppé "Les Horizons", table qui fut un temps très réputée.
Il s'y faisait même de grandes soirées de Saint Sylvestre, auxquelles assistait le Tout Bordeaux. Derrière mon comptoir infos, j'en ai vu passer des robes longues et des smokings, le 31 décembre !

Quoi d'autre ? Ah oui, garée devant le Bureau de piste, notre navette servant aux accueils de l'aviation générale. Un Trafic Renault avec, sommet de la technologie, une porte à soufflet s'ouvrant sur le côté droit, telle celle d'un autobus moderne !
Le montage avait été fait par un installateur italien et on commandait l'ouverture et la fermeture depuis le pupitre près du volant, muni d'un bouton vert "APERTO" et d'un rouge 'CHIUSO". Une Ferrari pour les accueils en somme, qui en outre, avait le mérite de nous former à l'usage de la langue italienne !

Je laisse aux meilleurs connaisseurs que moi le soin de rectifier mes erreurs, de compléter mes oublis et d'apporter leurs propres précisions et commentaires éclairés.

Quoi qu'il en soit, voici donc un décor planté, qui vous aidera à vous situer dans le contexte de mes (ou nos) prochaines narrations du passé.