Firmin nous écrit

Mais oui, c est beaucoup trop triste, ça ne va pas du tout, il nous faut une suite rapide avec la fée qui revient, en fait peut être que Firmin rêvait et du coup, songe mensonge.....
En tout cas c est magnifique, un vrai talent il a son papa !

Ou bien, la poussière d'étoiles de son âme a voleté et s'est déposée au sol et puis, en passant l'aspirateur, Firmin tout récupéré dans le sac, de façon a redonner une vie et une enveloppe charnelle à la fée ?
Non, ça marche pas, y a pas le courant chez Firmin, y peut pas brancher l'aspi.
Merde, c'est trop dur !

Le baiser d’Ysabel

Oyez oyez braves gens
Oyez l’histoire de Firmin le potier
Ysabel la belle ce soir là le champ traversait
Chevelure brune brillait sous le soleil couchant
Elle marchait tranquille au milieu des blés
Portant à son bras un lourd panier
Firmin le potier ce soir là le champ traversait
Béret noir sur la tête sous le soleil couchant
Il marchait tranquille au milieu des blés
Portait juste au côté sa besace de cuir
Au village elle rentrait
A son atelier lui se rendait
Quand face à face se retrouvèrent
Un moment sans rien dire restèrent
Yeux clairs, yeux noirs
Dans le silence du soir
Mélangeaient les derniers rayons de l'astre couchant
Un elfe à l’ouïe fine
Eut pu entendre battre les cœurs
Bredouillant un bonjour aussi bas que timide
Firmin proposa de porter le panier
Pour au village entrer
Le chemin était long
Mais très court fut en réalité
Tant le temps pour eux avait cessé d’exister
Quand la porte de bois sur Ysabel se referma
Les oiseaux de la nuit commençaient à chanter
Et Firmin chez lui rentrait
Léger si léger du baiser reçu
Qu’il se raconte le soir à la veillée
Que la terre ses pieds point ne touchaient
Oyez oyez la belle histoire
Oyez l’histoire de Firmin
Oyez l’histoire de l’homme qu’un baiser faisait voler

Toujours très beau, très délicat.

L'étrange rêve


Oyez oyez braves gens
Oyez cette histoire de Firmin le potier
Chandelle soufflée à nuit venue
Par rêve étrange emporté il fut
De poterie d'un coup n'avait plus
Bâton gourde sabots et besace au dos
Parcourait les bois pour travail trouver au pole poterie
Lutine mutine de bijoux vêtue
Par œillades appliquées
Attirait Firmin promettant belle poterie
Dans arbre creux sur étrange objet
Lutine faisait jouer ses doigts ornés
Remettant parchemin au potier
Hors de l'arbre le raccompagnait
De retour dans son airial
Enfin poterie voyait
Mais alors que porte touchait
Poterie en paillettes tombait
Lutine dans son dos ricanait
Ah ah parchemin point signé tu n'as
Dans arbre creux revenir tu dois
Longue fut la nuit
Nombreux voyages Firmin fit
De l'arbre à la poterie
Mais toujours lutine disait
Parchemin pas remis tu n'as
Et chère poterie jamais ne revoyait
Quand au matin de son lit tomba
Sans bouger restait
de peur qu'à nouveau poterie ne s'envola
Mas bien là était
Oyez l'étrange histoire
oyez ce rêve de Firmin le potier

La tombe


Oyez oyez braves gens
Oyez l’histoire de Firmin le potier
Des fougères remontaient les chaudes odeurs
Le soleil se couchait sur les bruyères en fleurs
La pelle à la main
Firmin creusait un trou au fond du jardin
Pensif appliqué comme si sculpture faisait
Dans l’alios à chaque pelleté sa tombe creusait
Quand achevé fut son ouvrage
Alors que la lune illuminait le marécage
Au creux de la terre se coucha
Sage Firmin était
Qui dans sa tombe ne s’est allongé
Point conscient de sa mort ne peut être
Du fond de son trou comme par une fenêtre
Voyait les étoiles au dessus de sa tête
Éphémères sont les choses
Éphémère est la vie
La course de la lune au-delà de la nuit
Le soleil au zénith en juillet à midi
Un bouquet de tulipes une écume de vague
Les yeux dans le néant et l’esprit dans le vague
Jusqu’au matin Firmin médita
Ses ancêtres connus ceux qui ne le sont pas
L’amour la mort la vie les éternels combats
Les mots que dire jamais il n'osa
Ces je t'aime cachés que terre avec lui recouvrira
Premier chant du coq aux lueurs de l’aurore
Le philosophe potier respirait plus fort encore
S’extirpant de la terre avec maladresse
D’un pas gauche portant sa tristesse
Dans son atelier entra
Et sur lui la porte referma
Oyez oyez braves gens
Oyez l’histoire du potier
Qui maintenant savait

Firmin et le père Noël

Oyez oyez l’histoire de Firmin
Oyez l’histoire de Firmin le potier
En cette soirée du vingt-quatre décembre
En forêt du bois pour le feu partit chercher
Air frais et ciel étoilé Firmin rêveur levait le nez
Et Lâchait aussitôt son fagot surpris qu’il fut
Par ces six rennes argentés tirant un rouge traîneau
D’où descendit un gros bonhomme débonnaire et barbu
Le père Noël auprès de Firmin s’excusa
De la peur qu’il provoqua
De l’eau du puits grand besoin il avait
Pour abreuver ses bêtes assoiffées
Firmin aux lutins indiqua l’endroit
Et les petits êtres portèrent avec entrain
Le rafraîchissant liquide aux argentés cervidés
Quand enfin soif plus ils n’avaient
Père Noël son équipage apprêta
Et un gros paquet à notre potier donna
Firmin fou de joie le père Noël enlaça
Mais ce magique personnage on ne doit point toucher
Instantanément en lutin fut changé
La larme à l’œil père Noël avec ses autres esclaves le mit
Oyez oyez l’histoire de Firmin
Oyez la triste histoire du potier qui au père Noël croyait

Ah ! Merci à Firmin pour son retour, 1 mois qu' il était parti. C est un joli compte de Noël.

La tempête

Oyez oyez braves gens
Oyez l’histoire du potier Firmin
A peine volet ouvert que par le vent sur le mur fut plaqué
Jour de tempête et de pluie était
Furieuses bourrasques soufflaient
Emportant dans les cieux
Moult grosses branches de chênes
Têtes de pins champignons et imprudents lutins
Brebis par le vent soulevées en nuages de laine
Traversaient le ciel zébré
Bientôt gros corbeau du village au dessus de l'airial
Curé sur sa croix monté
Comme sorcière sur balais
Brebis poursuivait
Il lutait le Firmin pour volets refermer
Gros taureau comme baudruche ballotté
Tête première dans volets ses cornes vint planter
Remerciant le vent de cette aide à point tombée
Sur sa couche de paille
Firmin retourna
Imaginant déjà comment taureau décrocher
Quand vent serait calmé
Oyez oyez l'histoire de Firmin le potier

Au moins, le vent inspire Firmin et l auteur de nouvelles...A quand la neige ????

La lâcheté des dieux

Oyez oyez braves gens
Oyez l’histoire de Firmin le potier
S’en revenant d’Espagne
Les Pyrénées traversait
Quand dieux des vents et des tempêtes
Décidèrent de s’amuser du potier
Du bleu au noir le ciel passa
Sauvages éclairs le sol frappaient
Poing rageur au ciel levé
Courbé dans sa peau de mouton
Firmin avançait
Pluie drue et froide neige
En lourdes rafales sur lui s’abattaient
Insultant les cieux et tenant son béret
Firmin avançait
Bonhomme têtu et courageux
Bravant les dieux et leurs stupides jeux
Dans une grotte enfin se réfugia
Hurlait le vent tombaient les arbres
Roulaient les rochers par la boue emportés
Dans son refuge du bois mort trouva
Et d’une mèche d’amadou l’alluma
Qu’un potier puisse les ridiculiser
Comment le supporter
La puissance des dieux n’a d’égal
Que leur grande lâcheté
Alors que sur son feu se réchauffait
Par un ours gigantesque
Le firent décapiter
Oyez oyez villageois
Oyez l’histoire de Firmin
Oyez l’histoire du potier par les dieux assassiné

La Peinture rouge

Oyez oyez braves gens
Oyez l'histoire du voyage de Firmin
Échasses béret et baluchon au dos
D'Espagne revenait avec terre ocre ramassée
Belle terre dorée pour ses porteries décorer
Pyrénées passées en Pays Basque décida de s'arrêter
Maison basse aux vieux volets rouges
A l'huis frappa vieux paysan porte ouvrit
Point basque Firmin ne parlait mais quelques mots savait
Agur harrera on demanda Firmin
De la réponse rien ne comprit
Mais bourru Paysan dans l'étable le potier amena
Et paille montra Milesker dit Firmin
Vieil homme pièce refusa
Sa couche Firmin prépara sous l’œil de dame vache et dame brebis
Lutin taquin et petite fée qui souvent Firmin accompagnaient
A l'oreille de l'artiste idée donnèrent
Vache trouva belle cette idée et offrit volontiers son lait crémeux
Brebis un peu de sa laine proposa
Alors Firmin au travail se mit
Terre dorée dans lait mélangée sur porte de grange étala
Avec pinceau de laine fabriqué
Quand au matin soleil rayons darda
Vieille porte comme écu d'or brillait
De loin sur la route Firmin la voyait
Content il était de faire au paysan ce cadeau
Vache et brebis fières étaient car belle porte elles avaient
Mais au Pays basque point dorée doit être l'entrée
Paysan se disant que fou le landais était
En rouge de suite la porte peignit
Oyez oyez braves gens
Oyez l'histoire de Firmin
Oyez l’histoire du potier
Qui faire plaisir croyait et coutumes point ne connaissait

Muy bien !

Yes !